2017 a été marquée par l’arrivée au pouvoir de l’administration Trump alors même que nombre de commentateurs ne pariaient pas cher sur le candidat républicain si atypique. Ses positions sur la Russie, sur les alliés européens et japonais de l’Amérique, sur l’Alliance atlantique semblaient indiquer que se dessinait une inflexion assez sensible de la politique extérieure des Etats-Unis. Dans les mois qui ont suivi l’arrivée de D. Trump à la Maison-Blanche, les inflexions ont été davantage marquées à l’égard de l’Asie. Toutefois, globalement, dans sa première année, la présidence Trump a semblé davantage préoccupée par les questions intérieures, dont l’évolution conditionne l’avenir politique de D. Trump, que par la géopolitique internationale. En matière de défense, la démesure marque de son empreinte les dépenses militaires américaines. Démesure qui doit sans doute davantage à la mauvaise gestion et à l’appétit sans bornes des armées poussées par le complexe militaro-industriel qu’à l’existence de menaces pressantes et de risques imminents contre la sécurité des Etats-Unis. Néanmoins, le document sur la stratégie de défense publié au tout début de 2018 mentionne la Chine, la Russie et la Corée du Nord comme adversaires représentant une menace contre les intérêts américains.