La Constitution ivoirienne donne un nouveau souffle au droit de l’asile. En effet, alors que dans le Préambule, l’une de ses parties intégrantes, sont intégrés des textes internationaux consacrant le droit d’asile, son corps consacre sans ambages ce droit à travers des dispositions précises. Aussi les motifs de persécution pouvant conduire à l’octroi de cet asile constitutionnel embrassent-ils nombre d’hypothèses (persécution en raison des convictions politiques, religieuses, philosophiques ou de son appartenance ethnique), tant et si bien qu’ils peuvent fonctionner comme un large filet de sécurité en faveur des individus auxquels un tel filet aurait autrement été refusé. Il n’appartient plus qu’aux demandeurs d’asile de les invoquer pour accroître les chances de la reconnaissance de leur qualité de réfugié par les autorités ivoiriennes.