A partir de deux rapports d’enquête parlementaire britannique, cet article s’intéresse au processus d’intervention du Royaume-Uni en Iraq(2003) et en Libye (2011). Par le biais du concept de « code opérationnel », il montre l’influence des facteurs cognitifs, perceptifs, émotionnels et doxastiques dans les décisions de Tony Blair et de David Cameron d’intervenir respectivement en Iraq et en Libye. Pour finir, ce texte propose, sur la base de ces interventions, une théorie interprétative de la guerre en y tirant des faits expérimentaux qui permettent de réfléchir sur le décalage constant dans l’histoire entre ce qu’est la guerre en pratique et ses récurrentes formulations doctrinales.