Israël a adopté une politique dite de l’« ambiguïté nucléaire », selon laquelle l’Etat hébreu ne reconnaît pas posséder un arsenal nucléaire, mais refuse aussi de nier son existence. Tel-Aviv compensait ce « vide dissuasif », jusqu’au début des années 2000, par une doctrine de contre-prolifération agressive et préventive : la « doctrine Begin ». Cette dernière, appliquée en Irak et en Syrie contre les programmes de production d’armes de destruction massive, n’a pas été opposée au régime iranien. Tel-Aviv semble avoir enclenché un virage vers une dissuasion préventive par « attaque cyber » et devrait, dans les années à venir, progressivement officialiser son arsenal nucléaire et construire une doctrine de dissuasion nucléaire en soutien à sa dissuasion cyber.