Le présent article repose sur une vue radicalement critique de la politique de la BCE. En suivant des politiques extravagantes et en exerçant des pouvoirs de supervision croissants, la BCE a contribué de façon significative à l’instabilité potentielle du système financier et à la dégradation de sa réputation. L’examen des mesures prises par la BCE depuis 2010 confortent cette thèse. Cette politique est confrontée à une controverse académique croissante, qui souligne qu’elle n’a pas produit les effets attendus. Les plus endettés des membres de la Zone euro veulent que la politique d’intérêt zéro et les distorsions de marché produites par le Quantitative Easing soient poursuivies et la BCE refuse toutes les tentatives de dialogue tout en écartant la préparation d’une sortie de ces pratiques.