Cette contribution analyse l’élection présidentielle française et les offres programmatiques afférentes sous l’angle de la thématique européenne. Si certains acteurs institutionnels de premier plan comme l’actuel Commissaire européen Pierre Moscovici ont pu affirmer que « l’Europe était le grand absent des débats », la place de l’Europe au sein de la campagne a peu à peu gagné en importance, jusqu’à devenir l’élément de distinction fondamental entre les deux candidats du second tour lors du débat de l’entre-deux-tours. Le résultat de l’élection présidentielle française – actant la victoire de celui dont l’offre était, de loin, la plus résolument europhile – ne signifie pas pour autant que l’Europe ne demeure pas un point de fracture entre les différentes écuries politiques et au sein même de ces dernières.