La médiatisation croissante des conflits et des opérations de paix a des conséquences importantes sur le droit international humanitaire. On constate ainsi un changement profond de nature et de forme de cette médiatisation, qui se traduit par une prédominance de l’image sur l’écrit, une frontière de plus en plus étroite entre la gestion médiatique des opérations et la politique d’information opérationnelle et, enfin, la pratique grandissante du militaire comme acteur de sa propre médiatisation, notamment à travers les blogs. L’ambiguïté des ONG, à la fois bénéficiaires et tributaires de cette médiatisation, ajoutée à la pratique des « journalistes insérés » constituent ainsi de nouveaux enjeux au niveau de la qualité de l’information, de l’indépendance de la presse ou du statut du « journaliste embarqué » au regard du droit international humanitaire. Malgré les Conventions de Genève et ses Protocoles, le DIH doit s’adapter à ces mutations et sensibiliser plus clairement à ces problématiques les différents acteurs, toujours plus divers, des conflits.