Les médias d’information et de communication, au XXIe siècle, analysent les conflits militaires au fur et à mesure de leur apparition. Informant le public des lecteurs, auditeurs et téléspectateurs, de l’évolution des théâtres d’actions militaires, ils s’autorisent à donner leur version des faits et à expliquer les origines des conflits. Ils s’engouffrent facilement dans la brèche ouverte par « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », même s’ils dénient ce droit aux uns – comme à la Crimée – et le reconnaissent à d’autres – le Kosovo. En réalité, les médias se plient à la règle du politiquement correct, pour éviter d’hérisser les décideurs politiques de leurs Etats respectifs. Très souvent, depuis plus d’un demi-siècle, ils développent les fondements ethniques et claniques de nombreux conflits en Afrique et en Asie, mais, dans leur majorité, au mieux minorent, au pire ignorent, les racines économiques des tensions, des crises, voire des conflits armés. Ils seraient bien inspirés d’analyser les crises récentes dans le Caucase ou à venir, en Méditerranée ou dans l’océan Pacifique sous l’angle des ressources énergétiques (pétrole, gaz, hydrates de méthane). Ils comprendraient alors que les conflits au XXIe siècle ne sont pas ce qu’ils croient et ce qu’ils veulent faire croire qu’ils sont !