Les Chrétiens au Moyen-Orient, héritiers d’une longue histoire et plus nombreux que jamais en valeur absolue (dix à quinze millions), y sont devenus très minoritaires (moins de 4% de la population du Moyen-Orient). Les conflits du Moyen-Orient au XXe siècle (conflit israélo-arabe, guerre du Liban, guerres du Golfe) ont entraîné des départs massifs. L’actuel retour à la « dhimmitude » (droits et devoirs du statut de minorité) imposé par Daech sur son territoire est l’aboutissement radical d’une islamisation générale de l’espace public et des sociétés depuis les années 1970. Dans ce sombre contexte, on ne peut que remarquer leur importance particulière au Liban et en Egypte. La vitalité religieuse et sociale des Chrétiens du Moyen-Orient, l’existence de deux millions de Chrétiens non autochtones dans le Golfe et enfin le développement de diasporas actives montrent qu’on ne saurait les réduire à leurs départs.