Les conflits régionaux et centrifuges que connaît le Yémen depuis une décennie (Houthistes au Nord et sécessionnistes au Sud) ont perduré sans qu’une issue politique raisonnable puisse être trouvée. Depuis près d’un an, la montée en puissance des Houthistes, qui sont parvenus militairement à occuper la capitale Sanaa en septembre 2014, a entraîné le pays dans une nouvelle crise aux conséquences régionales importantes. Aujourd’hui le pays se retrouve dans un vide institutionnel sous la domination d’une milice confessionnelle. L’effondrement de l’Etat yéménite et le risque de conflits sectaires menacent fortement l’unité du pays. Le Yémen est ainsi plongé aujourd’hui dans une crise profonde, dont l’évolution et l’issue seront fonction du rapport de force entre un grand nombre d’acteurs, en lutte pour l’attribution d’une partie du pouvoir et dont les jeux d’alliance sont à la fois opaques et fluctuants.