Pour faire face aux défis du XXI e siècle, au cœur d’une lutte constante pour le maintien ou la restauration de l’image du leadership américain, la diplomatie publique (Public Diplomacy), sous l’égide du département d’Etat, est depuis 2008 l’objet de transformations significatives. Contribuant à la modernisation du soft power américain, amorcée à la fin de l’ère Bush, cette « nouvelle diplomatie publique » est élaborée par Hillary Clinton, qui impose sa propre marque, « l’Etat du XXI e siècle », et privilégie les stratégies de smart engagement, en faisant de la connectivité un atout de « pivot vers les gens » (Anne-Marie Slaughter). A l’heure de la gouvernance globale, il s’agit de convaincre et de fédérer les acteurs étatiques et non étatiques (grandes entreprises, organisations non gouvernementales ou simples citoyens) qui complexifient les enjeux diplomatiques et utilisent d’autres voies que celles du protocole pour servir leurs intérêts.