Ancienne colonie italienne passée sous contrôle des Alliés durant la Seconde Guerre mondiale, la Libye, dans les premières années de l’après- guerre, fait l’objet de négociations entre les puissances victorieuses. La France, nouvellement admise au « Directoire des Grands », prend part au règlement de la question libyenne et édicte une politique qui répond à ses préoccupations du moment. La montée des nationalismes au Maghreb et la décolonisation naissante la conduisent à adopter une position conservatrice, refusant toute indépendance pour la Libye et préconisant son retour dans le giron italien, position qu’elle défendra lors des grandes conférences de l’après-guerre, puis devant l’Assemblée générale des Nations Unies, sans toutefois parvenir à l’imposer.