Le métier de diplomate ne peut être confiné aux mondanités ni à un pur exercice de représentation bilatérale. Ce métier se déploie aujourd’hui dans un espace multipolaire où la négociation occupe une place prépondérante. La diplomatie est face à un double défi : elle se façonne de plus en plus dans un cadre multilatéral et elle traite de sujets dits transversaux comme l’environnement, l’énergie, la lutte contre le terrorisme ou les pandémies. Dans le contexte international agité que nous connaissons, il est encore plus important qu’avant de comprendre et d’analyser les changements internationaux, de détecter les grandes préoccupations des acteurs non étatiques, de bien communiquer et d’élaborer pour ce faire une « diplomatie publique ». Plus qu’avant, le diplomate est appelé à aller sur le terrain, en prenant des risques, parce qu’aujourd’hui la mondialisation implique un dialogue qui dépasse le cadre interétatique. Par-delà les transformations du métier de diplomate demeure une constante, qui est celle du service de l’Etat et du dialogue entre nations et cultures.