La crise de 2012 a durablement déstructuré le Mali, pourtant cité en modèle achevé de démocratie. Elu en août 2013 avec plus de 77% des suffrages au terme d’un processus relativement transparent de normalisation politique, Ibrahim Boubacar Keïta a depuis déçu la plupart de ses soutiens, intérieurs et extérieurs. Incapable de rétablir la paix dans des conditions satisfaisantes pour l’ensemble des parties – au Nord comme au Sud –, le Président malien a également accumulé les bévues. Plusieurs affaires de corruption et de clientélisme sont venues troubler les premier mois de son quinquennat. L’ensemble de ces difficultés interroge aujourd’hui la capacité de l’exécutif malien à gérer convenablement le processus de stabilisation.