– Résumé L’histoire du développement de l’alliance UKUSA entre les Etats-Unis et quatre autres Etats d’origine anglo-saxonne en matière de renseignement électronique montre bien qu’ « Echelon » n’est pas un nouveau système d’interception, mais simplement la dénomination d’un programme d’informatisation et d’intégration automatisée des flux interceptés par les différentes stations d’écoute des services participant à UKUSA. La révélation de l’ampleur de ces interceptions et du programme Echelon qui en facilite l’exploitation a néanmoins retenu l’attention du public et des milieux politiques européens. à l’occasion de la publication en 1999 de quatre rapports parallèles commandés par le service d’études du Parlement européen. Quoi qu’il en soit, il faut conserver une approche critique sur ce dossier et sur la façon dont s’est développée la controverse. Parmi les Etats européens, la question demeure parfois gênante, du fait que la plupart d’entre eux coopèrent avec les Etats-Unis et cherchent à renforcer leurs moyens de contrôle des communications et de lutte contre la cybercriminalité. S’il est établi qu’un tel système d’interception existe bien, restent encore à connaître ses performances technologiques réelles et à obtenir les preuves d’un éventuel détournement de ses finalités à des fins économiques et industrielles. En attendant les éventuelles retombées des poursuites judiciaires engagées en France et en Allemagne, on peut seulement espérer que ce débat favorisera une réflexion commune sur ce que devrait être une organisation européenne du renseignement et de la sécurité. – Le sommaire de l’AFRI 2001